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Dans la jungle des labels verts : quels bénéfices pour l’hôtelier ?

Une tendance lourde de l’hôtellerie est le développement d’une clientèle écoresponsable. Cela incite les exploitants à axer leur communication sur le tourisme responsable et à arborer certains labels, garant d’un effort réel de l’hôtelier pour l’environnement. Pour quel résultat ? Tous les indicateurs sont formels : le bénéfice écologique, avant tout, est réel, à tous les niveaux. Quant au bénéfice d’image, s’il existe, il est plus marginal…Comme quoi, tout n’est pas que greenwashing !

 

S’y retrouver dans les labels écoresponsables

 

L’écolabel européen (développé par l’AFNOR) et la clé verte (proposé par la Foundation for Environmental Education) sont les plus connus. Il repose sur l’évaluation de plusieurs dizaines de critères dont :

• La sensibilisation de la clientèle et des employés

• La gestion de l’eau, de l’énergie, des déchets

• L’aménagement des espaces verts

Et de nombreux autres labels ont été « mis sur le marché » comme :

Green Globe, certification est reconnue par l’Organisation Mondiale du Tourisme

Earth Check, Certification internationale privée, présente dans 65 pays.

Green Tourism, surtout présent en Grande-Bretagne, Irlande et Canada

Pavillon bleu, Label international crée par la Fondation pour l’Education à l’Environnement

Gite Panda crée par le WWF et les gîtes de France

ATR, label géré par Ecocert

Bio Hôtels, chaîne hôtelière proposant de la nourriture 100% biologique

Quels sont les bénéfices concrets d’un écolabel ?

 

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) a lancé sur plusieurs années une étude (HETEL) auprès d’hébergements touristiques affichant l’écolabel européen. Les résultats en termes d’économies d’énergie sont frappants.

Dès la première année de certification, d’importantes réductions ont été constatées :

·      -34% de la consommation d’eau

·      -17% de la consommation énergétique

·      -82% de la production de déchets

·      -90% de l’utilisation de détergents

       

Un écolabel, cela rapporte ?

 

Selon l’Afnor (Association française de normalisation), les professionnels de l’hôtellerie peuvent exploiter quatre avantages de l’écolabel.

·      Réductions des impacts (eau, énergie, déchets)

·      Instauration de circuits courts

·      Amélioration des conditions de travail des employés

·      Meilleur positionnement face au client.

Pour un hôtelier luxembourgeois, le label est « un petit plus pour attirer de nouveaux talents ». En revanche, il est établi que l’écolabel contribue à la maîtrise des coûts. Les hôtels certifiés dans leur grande majorité sont disposés à poursuivre le processus de certification, et une entreprise sur deux place aujourd’hui l’environnement au centre de sa stratégie.

L’avis des hôteliers sur l’écolabel

Sur les clients

Les efforts environnementaux ne sont pas toujours perçus comme tels par les consommateurs. Par ailleurs, ils n’ont pas les compétences ou l’intérêt pour les évaluer. Mais, dans tous les cas, ils représentent une caractéristique de confiance. Ils ne font pas la distinction entre les différents labels. De plus, leur valorisation de l’hôtel (dans les avis) ne prend pas souvent en compte cette distinction.

En interne

L’affichage environnemental est un outil de pilotage intéressant. Il permet d’identifier et de quantifier la qualité des actions et les efforts à faire. Ils peuvent se mesurer rapidement, en particulier sur les économies d’eau et d’énergie.

Répondre aux critères d’un label permet des gains financiers, notamment dans une période de flambée des prix de l’énergie :

 

Attirer les éco voyageurs

Les hôtels de luxe s’adaptent massivement à la tendance écologique qui s’affirme dans la société : plus d’espaces verts, plus d’économie en eau et en énergie, etc. Ils lisent en permanence les changements de comportements de clients pour adapter leur offre. De plus en plus de clients veulent mieux consommer et sont attentifs aux pratiques éthiques des établissements.

Les statistiques de Booking mettent en évidence l’intérêt croissant d’un client, dans ses recherches, pour les « hôtels verts. »

Il y a une spirale vertueuse. Plus l’hôtel communique sur cette question, avec un label à la clé, plus la confiance de la clientèle augmente.

Renforcer son image de marque

Acquérir un écolabel pour certains établissements hôteliers permet de faire reconnaître une démarche environnementale souvent préexistante à la certification. Cela consacre les valeurs traditionnelles de l’hôtel : respect de l’environnement, économies d’énergies, gestion responsable des déchets, etc.

 

Une image de marque labellisée est un gage de confiance vis-à-vis de la clientèle. Elle garantit une qualité en matière de développement durable grâce à la qualification en elle-même et aux contrôles postérieurs. Certains hôtels confirment que l’écolabel européen leur a permis de conquérir de nouveaux marchés.

 

Décrocher un label : les attendus et les premiers pas

Les actions à entreprendre pour « labelliser écologiquement » son hôtel prennent la plupart du temps en compte :

·      Une attention spéciale sur les produits d’entretien (produits non-toxiques)

·      Un système d’économie dans la consommation d’eau et dans le recyclage des eaux usées

·      Favoriser l’énergie renouvelable quand cela est possible (éoliennes, panneaux solaires, etc.)

·      Utiliser des produits biologiques (savons, pâte dentifrice…) qui limitent les emballages

·      Réduire la consommation d’électricité (ampoules basse consommation, interrupteur crépusculaire, extinction automatique dans les couloirs)

·      Un effort pour sensibiliser les clients